Fouilles archéologiques

Si les vestiges de l’édifice appartenant au centre monumental de l’agglomération du Haut-Empire (Ier et IIe s. ap. J.-C.) constituent certainement le résultat le plus marquant des fouilles en cours à Balaruc-les-Bains, la mise en évidence ces dernières semaines de structures datées de la fin de l’Antiquité (IVe et Ve s.) représente également une avancée importante. En effet, l’occupation de la ville de Balaruc à cette époque est encore très mal connue, les rares vestiges identifiés jusqu’à présent étant mal conservés et difficiles à interpréter.

Les dernières découvertes sur le site de la nouvelle médiathèque apportent des informations nouvelles à ce sujet, en particulier sur les activités économiques pratiquées par la population. On retiendra tout particulièrement la présence d’une installation de pressurage, dont les dimensions suggèrent une production de grande ampleur. Si les pressoirs – principalement en bois – ne sont pas conservés (image 1), la cuve servant à recueillir les jus de presse est en revanche remarquablement bien préservée (image 2). Sa capacité était importante, de l’ordre de 20 hectolitres. Des comparaisons avec d’autres sites régionaux suggèrent que cette installation avait une fonction viticole. Ces vestiges pourraient donc constituer un nouveau témoignage du dynamisme de la viticulture sur les rives de l’étang de Thau jusqu’à l’extrême fin de l’Antiquité. Des analyses de résidus organiques sur les parois de cette cuve seront réalisées afin de confirmer la nature de cette production.

De plus, cette cuve était comblée par un riche dépotoir (image 3 et 4), constitué par les déchets alimentaires des habitants de la ville. Leur étude apportera de nombreuses informations sur le mode de vie de la population de cette période. On peut souligner dès maintenant l’importance de la consommation des coquillages (moules et pectens principalement) et la présence de plusieurs amphores provenant d’Afrique du Nord (région de Carthage en particulier), qui devaient servir à transporter de l’huile d’olive (image 5).

Par conséquent, ces nouvelles découvertes montrent que Balaruc est resté jusqu’à la fin de l’Antiquité un centre économique dynamique, avec sans doute un port très actif lui assurant une parfaite intégration dans les grands réseaux commerciaux méditerranéens.